Slumdog Millionaire

25Jan09

Slumdog Millionaire

Slumdog Millionaire

Le film de Danny Boyle est le grand vainqueur des Golden Globe 2009, remportant les récompenses de meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scenario, meilleure musique originale. Une récompense à la hauteur de ce film grandiose : il jongle avec nos émotions sans pitié. Quand une réplique fait rire le public, l’instant d’après une scène le fait pleurer. L’envie de courir avec les acteurs nous prend au cou, le suspens nous agace, on s’agite sur notre siège. Pourtant, par respect, on les laisse prendre leur temps. On tombe amoureux des acteurs, on voudrait tuer les autres, sauver les enfants. On se laisse prendre au jeu de « Qui veut gagner des millions » transposé en Inde et l’on se glisse dans les coulisses d’une vie difficile. Très vite, le jeune « chien des bidonvilles » remporte la somme colossale de 10 millions de roupies, ce qui n’est pas du goût de tous les personnages. Comment un orphelin, qui a vécu dans les ordures et la misère, aurait pu connaître les réponses ? Autant conte de fée dramatique que réalité saisissante de la vie dans les bidonvilles dans l’Inde d’aujourd’hui.

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Slumdog Millionaire

« Vous l’aurez compris, si SLUMDOG MILLIONAIRE frôle le chef-d’œuvre, ce n’est pas tant à cause de ses menu défauts, que grâce au potentiel émotionnel d’un scénario parfaitement mis en scène par un Danny Boyle qui a définitivement tout compris quant au rapport émotionnel qu’entretient le spectateur envers le cinéma. Et après l’ultra-sensoriel SUNSHINE ou l’éreintant 28 JOURS PLUS TARD, c’est bien l’ultime confirmation d’un cinéaste qui touche au sublime. » (Source)

Si le film fait l’unanimité en Occident, il n’a pas gagné les voix de l’Inde. Une association caritative indienne estime que ce film viole les droits de l’homme (…) et la dignité des pauvres. Le titre « Slumdog » (chien des bidonvilles) porterait lui aussi atteinte à la dignité des pauvres en Inde. Des manifestations ont eu lieues pendant lesquelles des habitants des quartiers pauvres de Mumbai brandissaient des banderolles « Je ne suis pas un chien » ou « Pauvreté à vendre ». Le scénariste s’est confondu en excuses publics, signalant que le titre n’était qu’un mot inventé, destiné à résumer une situation. Cependant, si certains indiens se voyaient fiers d’avoir décrochés quatre Golden Globes, d’autres « déplorent que le succès aille à un film qui met l’accent sur la pauvreté du pays et en donne une image qu’ils estiment trop négative. » (Source)

Mais les bons films ne sont-ils pas ceux qui réussissent à faire parler d’eux, suscitant une controverse violente ?

Jamal Malik (Dev Patel) et Salim (Madhur Mittal)

Jamal Malik (Dev Patel) et Salim (Madhur Mittal)

Synopsis : « Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l’émission Qui veut gagner des millions ? Il n’est plus qu’à une question de la victoire lorsque la police l’arrête sur un soupçon de tricherie. Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d’où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu’il a perdue. Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d’une émission de télévision ? La réponse ne fait pas partie du jeu, mais elle est passionnante. » Source



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